TocCyclopédie ■ Époques

Au XVIIe siècle avant J.C, Imhotep, un grand prêtre du pharaon Séthi Ier, trahit son maître en couchant avec sa favorite. Il poignarde ensuite le souverain et est arrêté, puis condamné à être momifié et enterré vivant. En 1923, des archéologues retrouvent son tombeau et le réveillent par mégarde...



Le réalisateur Stephen Morris venait de connaître une sévère déconvenue avec le flop de son Un cri dans l'océan (1998). Néanmoins, il parvient à convaincre les dirigeants de la compagnie Universal de lui laisser réaliser un onéreux remake de La momie (1932) de Karl Freund, classique de l'épouvante interprété par Boris Karloff (Frankenstein (1931)...). Il est bien entouré par une équipe de travailleurs aussi éprouvés que le chef-opérateur Adrian Bibble (Aliens (1986) de James Cameron, 1492, Christophe Colomb (1992) de Ridley Scott...), le décorateur Peter Howitt (Le choc des titans (1981), Indiana Jones et le temple maudit (1984) de Steven Spielberg...) et le compositeur Jerry Goldsmith (La planète des singes (1968), Alien (1979) de Ridley Scott...). Les effets spéciaux sont confiés en majorité à la compagnie ILM de George Lucas. Malgré un budget important (75 millions de dollars), Sommers n'emploie pas de stars connues internationalement. Le rôle principal est confié à Brendan Fraser (Darkly Noon (1995) de Philip Ridley...) qui avait surtout été remarqué dans la comédie George de la jungle (1997) et dans une restitution des derniers jours de la vie de James Whale (réalisateur de Frankenstein...) appelée Gods and monsters (1998). A ses côtés, on trouve Rachel Weisz (Beauté volée (1996) de Bernardo Bertolucci, I want you (1998) de Michael Winterbottom...) et, dans le rôle de la momie, Arnold Vosloo (Chasse à l'homme (1993) de John Woo, Progeny (1999) de Brian Yuzna...).

Les grands mythes du cinéma fantastique à Hollywood dans les années 1990.

Les succès de Dracula (1993) de Francis Ford Coppola et d'Entretien avec un vampire (1994) de Neil Jordan vont donner des idées aux grandes compagnies hollywoodiennes. On décide de ressortir du placard les grandes mythologies classiques du cinéma fantastique hollywoodien des années 30 et d'en faire des remakes, si possible à tendance gothique. Mais le succès ne sera pas toujours au rendez-vous. Coppola a l'idée curieuse de confier la réalisation d'un Frankenstein (1994) à Kenneth Brannagh (Beaucoup de bruit pour rien (1993)...), qui interprète le savant suisse, tandis que Robert De Niro (Taxi driver (1976) de Scorsese...) incarne sa créature : c'est un échec au box-office. Les loup-garous sont sollicités dans Wolf (1994) de Mike Nichols avec Jack Nicholson (Shining (1980) de Kubrick...) : mal reçu par la critique, il ne fonctionne que moyennement auprès du public. Tim Burton (Batman (1989)...) s'intéresse au roman Docteur Jeckyll et Mr. Hyde de Stevenson, mais il ne parvient pas à imposer ses idées et ses acteurs : finalement, son projet sera réalisé par Stephen Frears (Les liaisons dangereuses (1988)...) sous le titre Mary Reilly (1995) (nom de la domestique du docteur Jeckyll), interprété par Julia Roberts (Pretty woman (1990)...) et John Malkovich (Les liaisons dangereuses...) ; c'est un gros échec commercial. La nouvelle adaptation du roman L'île du docteur Moreau de H.G. Wells donne aussi lieu à des mésaventures : le réalisateur-scénariste Richard Stanley (Hardware (1990)...) est renvoyé en cours de tournage et remplacé par John Frankenheimer (French connection 2 (1975)...) ; malgré la présence de Val Kilmer (Batman forever (1995) de Joel Schumacher...) et de Marlon Brando (Un tramway nommé désir (1951) d'Elia Kazan...), la critique est très sévère et le public boude L'île du docteur Moreau (1996).

Même en Italie, certains se piquent de reprendre des thèmes classiques de l'horreur américaine des années 30. Dario Argento (Suspiria (1977)...) et Lucio Fulci (L'au-delà (1981)...) écrivent un remake de Masques de cire (1933) de Michael Curtiz ; Fulci aurait du le réaliser, mais il décède peu avant le début du tournage, et Le masque de cire (1996) est finalement tourné par Sergio Stivaletti, un spécialiste des effets spéciaux dont c'est le premier film : il s'agit d'une assez belle réussite, portée par l'interprétation d'un excellent Robert Hossein (Angélique, marquise des anges (1964)...). Puis, Argento se rend en Hongrie pour y tourner un projet qui lui tenait à cœur depuis la fin des années 70 : un remake de Le fantôme de l'opéra (1998) qui s'avérera, hélas, un fiasco artistique. Dans les deux cas, ces films ne bénéficient pas d'une distribution correcte hors d'Italie.

Pourtant, malgré tous ces échecs, d'autres projets ambitieux continuent à émerger à Hollywood : Peter Jackson (Braindead (1993)...) travaille un moment sur un remake du King Kong (1933) de Schoedsack et Cooper ; on parle de refaire L'étrange créature du lac noir (1954) de Jack Arnold... Surtout, le compte de la momie n'a pas encore été réglé alors que le tournant de la décennie arrive.

En fait, un La momie (1993) de Gerry O'Hara sort assez tôt, produit par une petite compagnie qui avait du sentir le vent tourné avec pas mal de flair : dans le rôle du monstre, Anthony Perkins (Psychose (1960) de Hitchcock...) est d'abord pressenti, mais ce grand acteur meurt du Sida en 1992. On embauche alors à sa place le sympathique Tony Curtis (L'étrangleur de Boston (1968) de Richard Fleischer...) : toutefois cette petite production n'a pas de succès et atteint la France directement en vidéo. A la même époque, une rumeur veut que George Romero (La nuit des morts-vivants (1968)...) prépare aussi un film de momies. Plusieurs réalisateurs s'intéressent à l'adaptation du roman de Bram Stoker Le joyau aux sept étoiles dans lequel un archéologue est hanté par une momie : Lucio Fulci commence un scénario pour ce projet... Mais c'est finalement sous la forme de La légende de la momie (1997), une petite production tournée par Jeffrey Obrow, que le projet se concrétise : sa réputation est désastreuse et il ne sort en France qu'en vidéo. La malédiction de la momie (1998) de Russel Mulcahy (Highlander (1986)...), un projet plus audacieux, se monte au Luxembourg et bénéficie même d'une apparition de Christopher Lee (La malédiction des pharaons (1959) de Terence Fisher...) : encore une fois, c'est un produit modeste qui ne sortira pas au cinéma en France. Il restait donc à une grande compagnie hollywoodienne à proposer une version vraiment ambitieuse du mythe : on avance même à un moment que James Cameron (Titanic (1997)...) est intéressé par ce projet. L'Universal y réfléchit depuis la fin des années 80 et, après une interminable phase de développement, finit par confier la réalisation d'une nouvelle version de La momie au réalisateur Stephen Sommers.

Stephen Sommers

Stephen Sommers naît dans le Minnesota en 1962. Il étudie, notamment à Séville en Espagne, et reste ensuite quatre ans en Europe, où il travaille comme acteur de théâtre et manager de tournée de groupes de rock. Il retourne ensuite aux USA pour étudier durant trois ans dans une école de cinéma, où un de ses courts-métrages reçoit une récompense. Il réunit des fonds et tourne dans sa ville natale Catch me if you can (1989) (une jeune femme accepte de participer à une course automobile afin de récolter de l'argent destiné à sauver son lycée) puis co-réalise Terror eyes (1989) (au cours d'un week end à la campagne, des amis se racontent leurs peurs les plus profondes).

Finalement, Sommers finit par atterrir chez le studio Walt Disney pour lequel il adapte, en live, deux classiques de la littérature enfantine anglo-saxonne : Les aventures de Huckleberry Finn (1993), d'après Mark Twain, avec Elijah Wood (Le seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau (2001) de Peter Jackson...) (on note au passage que le réalisateur Michael Curtiz, que Sommers admire, a aussi tourné une version de ce roman de Twain : Les aventuriers du fleuve (1960)); Le livre de la jungle (1994) d'après Rudyard Kipling, avec Jason Lee Scott (Dragon, l'histoire de Bruce Lee (1993)...).

Après avoir écrit le scénario de Deux doigts sur la gâchette (1994), un film d'action avec Christophe Lambert (Highlander (1986)...) et Mario Van Peeble (Highlander III (1994)...), Sommers change de registre et tourne pour Hollywood Pictures (une filliale de films adultes du studio Disney) le sympathique Un cri dans l'océan (1998) : des voleurs de bijoux se retrouvent piégés dans un cargo à bord duquel sévit une monstrueuse créature tentaculaire (créée par Rob Bottin, qui se souvient ici de ses travaux pour les monstres lovecraftiens du The thing (1982) de John Carpenter...). Ce film sympathique, mais assez coûteux, mêle déjà action, humour et horreur. Hélas, c'est un bide sévère. De plus, Sommers ne s'entend pas avec la nouvelle équipe de dirigeants à la tête de Disney.

Il propose alors au studio Universal de réaliser une nouvelle version du classique de l'horreur La momie (1932) de Karl Freund. Sommers est un passionné de cinéma d'action hollywoodien classique et ne cesse de clamer son admiration pour 20.000 lieues sous les mers (1954) de Richard Fleischer ou son amour des films de cape et d'épée de Michael Curtiz interprétés par Errol Flynn (Les aventures de Robin des bois (1938), L'aigle des mers (1940)...) : il y a pires références ! Par conséquent, il propose un film d'aventures sans star à l'affiche qui, contre toute attente, sera un énorme triomphe public. Puis, il tourne sa suite, Le retour de la momie (2001), qui fonctionne encore très bien, malgré des critiques majoritairement grincheuses.

La momie 1999...

Universal, échaudé par les échecs commerciaux de la plupart des retranscriptions des mythes fantastiques classiques des années 90, accumule durant la décennie des scripts censés assurer le retour sur les écrans de son classique La momie. Les ambitions progressent à la baisse : un budget très modeste (15 millions de dollars) est prévu. En 1997, le projet semble au point mort. Pourtant, Stephen Sommers vient leur rendre visite avec son propre scénario et tente de les convaincre de lui laisser réaliser ce film. Sommers pense pourtant à une oeuvre coûteuse, pleine d'effets spéciaux ; néanmoins, Universal, sans doute soulagé de voir quelqu'un d'enthousiaste leur proposer de faire aboutir La momie, lui fait confiance et lui confie un budget plus solide, alors même que le film ne bénéficie pas de la présence de grandes stars.

Dans sa manière d'aborder La momie, Stephen Sommers se démarque des précédentes tentatives d'épouvante classiques hollywoodienne des années 90 qui essayaient, plus ou moins, de renouer avec un fantastique gothique très classique (Dracula de Coppola, Frankenstein de Brannagh...). Plutôt que de livrer un produit uniquement axé sur l'épouvante, il décide de mêler un grand nombre de genres issus du cinéma hollywoodien. Certes, on retrouve des éléments d'horreur classiques provenant du film original (des archéologues imprudents réveillent la momie Imhotep). Des notions romantiques, bien présentes aussi dans le film de Karl Freund, sont rendues fidèlement, au cours du splendide prologue antique notamment. Mais c'est surtout l'influence du film d'aventures qui domine l'ensemble : on pense bien entendu aux œuvres mettant en scène des explorateurs et des archéologues (par exemple : Le secret des Incas (1954) avec Charlton Heston ; La vallée des rois (1954) avec Robert Pirosh ; et surtout la trilogie des films d'Indiana Jones par Steven Spielberg dans les années 80...). Mais Sommers est aussi fasciné par les mythologies antiques, et il admire les péplums d'aventures, notamment ceux dont les monstres sont créés et animés par le grand magicien des effets spéciaux Ray Harryhausen (Jason et les argonautes (1963) de Don Chaffey, et sa fameuse bataille avec des soldats squelettiques, à laquelle rend nettement hommage le final de La momie ; Le choc des titans (1981)...).

Surtout, Sommers s'inspire des films de cape et d'épées de Michael Curtiz (Les aventures de Robin des bois...) pour mêler très adroitement action, humour et romance (sans que jamais un élément ne vienne affaiblir ou parasiter les autres), pour imprimer à l'ensemble du film un rythme nerveux et précis, et pour concocter des scènes d'action vive, se développant dans l'espace avec élégance (on ne s'étonne pas de trouver moult précipices et escaliers dans le final !) et refusant la lourdeur macho et pesante des films d'action des années 90 (Piège de cristal (1989) de John McTiernan, Terminator 2 (1991) de James Cameron, Speed (1994) de Jan De Bont...). Grâce à tout cela, ce film possède un charme et une légèreté imparable.

La momie séduit aussi par la perfection de ses effets spéciaux (les monstres en image de synthèses s'accordent à merveille avec l'ambiance très BD de l'ensemble) et par la magnifique restitution d'un imaginaire purement cinématographique de l'aventure exotique, trouvant ses racines dans l'âge d'or d'Hollywood (King Kong, Tarzan l'homme-singe (1931) de W.S. Van Dyke, Cœurs brûlés (1930) de Josef Von Sternberg...). On ne s'étonne, pas à ce titre, de voir Brendan Fraser incarner un soldat de la légion étrangère, héros alors fort populaire dans le cinéma des années 30. On admire donc le travail admirable des décorateurs et du chef-opérateur, qui rendent à merveille cet univers artificiel et poétique.

La momie est un redoutable cocktail d'humour, de charme, de fraîcheur et d'énergie qui embarque le spectateur pour deux heures de bonheur cinématographique : ce n'est pas un film c'est un véritable euphorisant ! Il est définitivement de la trempe des meilleurs films d'aventure, comme King Kong, Le septième voyage de Sinbad (1958) ou Les aventuriers de l'arche perdue (1981). Pourtant, Universal n'y croit pas beaucoup au moment de sa sortie en salle. La momie est distribué à la va-vite, juste avant que le mastodonte Star Wars, épisode I : la menace fantôme (1999) de George Lucas ne débarque sur les écrans. Les critiques sont dans l'ensemble mitigés (mais Rafik Djoumi, dans Mad Movies, le défend vaillamment). Le public, privé de ce genre de cinéma de divertissement de qualité depuis Indiana Jones et la dernière croisade (1989), ne s'y trompera pas : La momie sera un triomphe. Il est aujourd'hui évident que ce film est destiné à faire le bonheur de générations d'enfants à venir, et que leurs parents ne se feront pas prier pour le revoir régulièrement, comme on feuillette un vieux Tintin ou un Blake et Mortimer (Le mystère de la grande pyramide bien sûr!).



PS : Hélas, il faut bien ajouter un petit paragraphe afin de dissiper des malentendus diffusés par certains critiques et spectateurs peu attentifs, comme nous allons le voir, qui ont déclaré que La momie était un film détestable car "raciste" envers les égyptiens. Un personnage est généralement vu comme un stéréotype moquant les arabes : l'abject et lâche serviteur d'Imothep. Sauf que, pas de bol, ce personnage s'appelle Beni Gabor, ce qui est un nom hongrois ! Dans le doublage anglais il a d'ailleurs un accent évoquant vaguement russe. Il s'agit en fait d'un aventurier européen, voleur et cupide (exactement comme le frère d'Evy, soit dit en passant, dont il constitue l'exact symétrique), qui pille l'Egypte et ses monuments sans aucune considération pour sa culture et sa spiritualité. De même, le groupe des archéologues américains est présenté comme une bande de cow boys bruyants et détestables, exploitant sur leur chantier les ouvriers égyptiens (ils s'en servent pour "tester" les pièges). Les personnages anglais sont un peu plus sympathiques, mais guère brillants : Evy est une écervelée, son frère est un voleur pleutre... Quand au héros, c'est un aventurier, passablement maladroit par moment, apatride (comme on l'a vu, il commence le film dans la Légion Étrangère). Certes, le personnage peu ragoutant de Warden Gad Hassan est clairement parodique, mais, en général, les personnages les plus valorisés sont bien les égyptiens : l'homme le plus formé intellectuellement et culturellement est le conservateur du musée ; Ardeth Bay est le chef d'une secte de guerriers puissants et sages qui défendent l'humanité contre les forces du mal. Surtout, Imhotep vit, comme le personnage interprété par Karloff dans la version de 1932, un amour fou et grandiose au-delà des lois, des hommes, des dieux et de la mort : ce personnage égyptien est donc bien le héros tragique et romantique du film.

Bibliographie consultée
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Imothep, Imothep, Imothep
■ Azathoth 07/01/2005
De prime abord, j'étais un peu froid à aller voir ce film, et j'ai presque été trainé de force pour y assister.
Mais, j'ai été agréablement surpris, car le cocktail est vraiment détonnant. Peut-être pas aussi bon qu'Indiana Jones, La Momie a le mérite de nous faire passer un excellent moment en compagnie de personnages inoubliables, dans des scènes à couper le souffle.
Malheureusement, les producteurs, ayant observé que le film avait fait des recettes, n'ont pu s'empêcher de faire une suite (La Momie 2, qui reste encore à peu près visible, bien que pleine d'incohéreces) et un prologue (Le Roi-Scorpion, qui, lui est à éviter).
Oui mais !
■ Docteur Clarendon 31/07/2003
Faut pas exagérer, mais bon oui il y a beaucoup de bon dans ce film et il entre dans les rares films qui s'approchent de ce que peut être une bonne partie de l'appel. 8 sur 10, un excellent moment et je confirme qu'il s'agit d'un film à posséder.
Encore !
■ Vonv
Allez-y ! Louez-le, achetez-le, faîtes ce que vous voulez mais il faut absolument voir ce film qui est un bijou du film d'action pseudo-archéologique avec de méchantes malédictions qui se déchaînent.

Tout est un régal :
- les décors sont splendide et les effets spéciaux sont impressionnants mais surtout très bien intégrés.
- les acteurs valent ce qu'ils valent mais dans leurs personnages, ils sont parfaits même si caricaturaux par moments.
- l'action est superbement menée et on sursaute de temps en temps. Elle est aussi, à la Indiana Jones, ponctuée d'humour comme on l'aime dans ces films là :)
- le scénario est assez classique mais bien ficelé et on se laisse emporté facilement.

A voir absolument donc, surtout si vous allez faire jouer l'épisode du Caire des Masques de Nyarlathotep.

Un régal !!!!
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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